LE CONTEXTE
Le Niger est un des pays les plus pauvres de la planète, la population y vit avec moins d’un euro par jour.
Il est classé dernier par le PNUD à l’indice de développement humain.
La scolarisation n’est pas obligatoire, 50 % de la population a moins de 15 ans.
Le système scolaire repose sur la participation des parents. En effet, l’école publique, même si elle est réputée gratuite,
représente une charge pour les parents d’élèves :
L’Etat intervient uniquement pour le salaire des enseignants, toutes les autres dépenses sont à la charge des parents d’élèves :
Bâtiments, mobilier, fournitures scolaires, livres, salaire du gardien, approvisionnement en eau, cantine, quand elle existe.
Politiquement, on peut pouvoir affirmer que le pays est relativement stable. Le gouvernement a entrepris de profondes réformes
sur la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et le mariage précoce des jeunes filles, et enfin sur la décentralisation.
Les touaregs qui n’avaient pas été à l’école du temps de la colonisation, par crainte de perdre leur culture, sont déterminés
aujourd’hui à envoyer leurs enfants à l’école.
Le quartier d’Abalan est principalement peuplé de touareg ayant perdu leur troupeau à la suite des sécheresses successives.
Ils se sont sédentarisés à la périphérie d’Agadez dans la brousse, endroit dépourvu d’infrastructures élémentaires
(Pas d’eau, pas d’assainissement, pas d’électricité, pas de routes).
Les possibilités d’emploi sont rares, la population ne subsiste que grâce à de petites occupations temporaires :
commerce, artisanat, recherche de fourrage ou de bois, portage d’eau, et dans le meilleur des cas, élevage de quelque chèvres.
Néanmoins, le désir de progresser existe, la population a le désir de participer au développement du pays, en demandant
notre aide sur place pour lui montrer la voie du progrès.
Cette population touareg est parfaitement consciente que l’émigration vers les pays européens n’est pas la bonne solution,
car elle est profondément attaché à sa culture et à son pays, d’où cette demande forte de l’aider sur place par l’entremise
de la coopération décentralisée.